Croatie – avril 2024 – la côte dalmate


Trio

Un nouveau voyage de printemps en cousinesque Trio

L'itinéraire :


Lyon Dubrovnik Lopud Cavtat
Split Salona Trogir Brac Lyon

Dalmatie

Plus bas, avec le récit : les photos...


De Raguse à Dubrovnik et de Spalatum à Split : tout une histoire

L'histoire générale de la Croatie :

Avec Wikipédia, Croatie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Croatie et Dalmatie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dalmatie

Les trois principales cités visitées : Dubrovnik, Split, Trogir

Le littoral de la mer Adriatique et ses hauteurs sont habités depuis le paléolithique. Les premiers habitants identifiés par les antiques chroniqueurs sont les Dalmates avec leurs villages fortifiés.
Dubrovnik
Ce lieu ne semble pas héberger de cité connue dans l'Antiquité. Le site est longtemps composé de deux éléments séparés. Sur la pente descendant à la mer, se trouve un hameau croate : Dubrovnik. Un bras de mer sépare ce hameau d'un îlot. En 614, fuyant face à l'arrivée des Avars, les habitants de l'actuel Cavtat s'installent sur cet îlot, fondant Ragusium, avec des remparts, qui se place sous la protection de Byzance. Ce n'est qu'au 11e siècle que les deux communautés s'entendent pour combler le bras de mer qui les sépare. L'ancien fossé devient la grand rue Placa et Raguse, ville désormais unifiée, se développe par le commerce maritime.
À partir du 12e siècle Raguse est une cité-état marchande dont les citoyens élisent un recteur et deux consuls. Elle est ensuite dominée par Venise. En 1358 elle se libère de cette tutelle et devient une république indépendante, groupant un territoire allant de Cavtat à Pelješac, avec de nombreuses îles proches. Les 15e et 16e siècles constituent l'âge d'or de cette cité maritime (6000 habitants) riche de son commerce et de sa vie culturelle. Son aristocratie construit de nombreux palais.
Parmi les séismes qui touchent cette zone, celui de 1520 est particulièrement dévastateur. Mais le pire est celui du 6 août 1667 qui détruit l'essentiel de la ville et cause la mort de la majorité de ses habitants. Tout est alors reconstruit dans le style baroque. Mais le temps de la puissance est passé pour Dubrovnik : le commerce le plus lucratif est désormais celui de l'Atlantique. La république prend fin quand la Dalmatie est annexée par Napoléon en 1806. Ensuite, Dubrovnik est absorbé par l'Empire austro-hongrois jusqu'en 1918.
Salona et Split
Au 4e siècle av. J.-C. des Grecs arrivent et fondent Tragurion (Trogir) et Salona (Solin) qui se développent comme cités. Puis Rome conquiert ces territoires à partir du 2e siècle av. J.-C. Le village littoral nommé Asphalatos (fleur de genêt), proche de Salona, devient Spalatum (futur Split). Mais c'est Salona, port sur la rivière Jardo, à 9 km au nord, qui est la capitale commerciale de la côte.
Dioclétien (245-313) naît à Salona, devient un chef militaire et est proclamé empereur par ses troupes. Il invente le système éphémère de la tétrarchie : deux augustes et deux césars gouvernent l'Empire. Il se fait construire un immense palais dans le petit Spalatum. Ayant abdiqué en 305, il s'y installe.
Au 7e siècle les Avars et les Slaves envahissent la baie. Les habitants de la grande Salona s'enfuient dans les îles ou se réfugient à Spalatum. Ils se serrent dans l'ancien palais de Dioclétien et le transforment : il devient pour longtemps le centre de la cité. Le mausolée de Dioclétien est transformé en cathédrale quand Split devient un archevêché au 8e siècle. La ville compte aussi une forte communauté juive (depuis le 3e siècle). Au 10e siècle, les rois hongrois s'emparent de Split, ville alors florissante.
À partir du 14e siècle et jusqu'en 1797, Split passe sous le contrôle de la puissante Venise. La ville prospère malgré la menace persistante exercée par le si proche Empire ottoman.
Pendant un siècle, Split est absorbé dans l'Empire austro-hongrois. En 1918, Split rejoint le royaume de Yougoslavie.
Trogir
Antique comptoir aussi fondé par les Grecs au 4e siècle av. J.-C. sur un îlot et nommé Tragurion (île aux boucs), Trogir se développe en cité autonome. Après la période romaine, Trogir est dominé par les Francs, les Byzantins, puis échoue à résister face au royaume hongrois au 12e siècle. Sa cathédrale Saint-Laurent est reconstruite au 13e siècle, avec son célèbre portail, réalisé et décoré par Radovan, architecte local. Comme Split, Trogir passe, de 1420 à 1797, sous le contrôle de Venise, à qui il exporte son bois. Ses palais héritent du style renaissance de Venise.
Pris dans l'Empire napoléonien de 1806 à 1814, Trogir est ensuite conquis par l'Empire des Habsbourg jusqu'en 1918, avant de rejoindre la Yougoslavie.

Un rapide aperçu avec trente-six photos (soit une pellicule)

mise en bouche → 36 photos


Variations en Noir & Blanc

Une grosse poignée des photos (62) retravaillées en N&B.

les photos en N&B


Le récit du voyage avec photos, par journée

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date camp de base récit
mardi 16 avion Lyon → Dubrovnik

Avion, navette, taxi jusqu'à l'impeccable appartement « Solvit ». Pluie affirmée. Grâce au proche Minimarket : repas a casa

mercredi 17 Dubrovnik Dubrovnik / (aéroport mardi 16) Découverte de la cité en descendant de l'appartement jusqu'à Pile. Entrée dans la vieille ville par la porte Pile : la rue principale Placa et son église Saint-Blaise (saint patron catholique de la cité, omniprésent, toujours tenant la maquette de sa cathédrale dans la main gauche). Visite de la Cathédrale de l'Assomption (baroque 18e), ses orgues et son chemin de croix contemporain. Le vieux port. Retour par la rue Placa : vue extérieure du palais du Recteur, de la tour de la l'Horloge, du palais Sponza, de façade de l'église des Franciscains, de l'église Saint-Sauveur et de la fontaine d'Onofrio. Puis moment fort : le circuit du tour des remparts ; le cœur de la ville vu d'en haut ! Retour a casa par d'autres escaliers. Record d'étages montés. Réception des couvertures manquantes apportées par la proprio, habitant au-dessus. Soleil toute la journée.

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jeudi 18 Dubrovnik → Lopud Île de Lopud / Descente à la place Brsalje, devant la porte Pile, pour prendre le bus vers Port Gruž. Embarquement sur le ferry pour l'île de Lopud (accostage, au passage, au port de Koločep). Lopud : le port. Au 15e siècle des Franciscains se sont installés et, avec l'aide des riches de la république de Raguse, ils ont fait construire le monastère, la forteresse et l'église Sainte-Marie de Špilica. Heureuse surprise de la rencontre inopinée par Chiara du garde du monastère qui, plein de bonne volonté et aimant montrer son site, nous fait visiter le monastère. Accès ensuite à l'église. Promenade vers le sud le long du littoral jusqu'à un pique-nique devant la mer. Retour au port et rude montée à la chapelle préromane Saint-Jean-Baptiste. Retour et repas en la vieille ville de Dubrovnik.

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vendredi 19 Dubrovnik Dubrovnik / Visite du monastère des Franciscains (15e à 18e siècles) et de son cloître ; la façade de son église en passant. Puis visite de l'église Saint-Sauveur (construite en 1528 pour la reconnaissance de la survie de la ville au séisme de 1520) : façade intéressante, intérieur moins [pas de photo]. Rue haute « Prijeko » de l'ancienne Dubrovnik, rue des Juifs, et resto. Pas d'entrée au Palais Sponza (gothique et renaissance), loué pour un mariage. Visite du Palais du Recteur, médiéval à l'origine, mais détruit par l'explosion de poudres et par les séismes, finalement reconstruit à l'époque baroque. Son portique extérieur renaissance, sa cour et son escalier baroque, et les appartements du Recteur faisant musée. Retour en l'église des Franciscains (maintenant ouverte après le nettoyage des vitres) : sa Pietà du 15e siècle au portail et son intérieur baroque. Puis, après un nouveau passage devant le palais Sponza, découverte de l'escalier baroque conduisant à l'église des Jésuites.

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samedi 20 Dubrovnik → Cavtat Cavtat / En bus vers la cité de Cavtat (port à 20 km au sud-est de Dubrovnik). Cité qui fut évêché au 6e siècle, mais les invasions du 7e siècle conduisirent ses habitant à migrer et aller fonder « Raguse ». Visite de l'église Saint-Nicolas. Montée au cimetière et au mausolée de la famille Račić. Puis, en littoral, Notre-Dame-des-Neiges, chapelle du monastère franciscain des 15e et 16e siècles. Repas au port. Promenade autour de la presqu'île au sud du port. Retour en bus. Où l'on faillit perdre Moniki descendue trop vite à une station du bus. Retrouvailles et soirée à « Solvit ».

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dimanche 21 Dubrovnik Dubrovnik / Descente en ville après la pluie. Visite du Musée ethnographique Rupe [pas de photo]. Puis de l'église (17e siècle) des Jésuites (Sainte-Ignace-de-Loyola) [pas de photo]. Resto en salle, pour une fois. Visite du monastère (cloître) et du musée des Dominicains : de rares traces romanes, un diptyque du 15e siècle (Hans Memling), et une bible du 11e siècle. L'église est fermé pour travaux. Adieu à Dubrovnik au soleil couchant en remontant à l'appartement.

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lundi 22 Dubrovnik → Split Jour de transfert / Superbes paysages du littoral, des îles, et de la montagne, depuis le bus, de Dubrovnik à Split (217 km). Taxi avec difficulté anecdotique (mauvaise adresse notée sur le pense-bête) pour finalement trouver le perfectible appartement « Bella Vista ».
mardi 23 Split Split / Depuis « Bella Vista » vers le centre historique en passant par la marché aux poissons. Découverte des quais – La Riva – puis, faisant le tour de l'enceinte, balade au marché de la Porte d'Argent. Pour enfin entrer dans l'hyper-centre stupéfiant, enserré dans l'ancien palais de l'empereur Dioclétien (245-313), télescopant ruines romaines, art roman, palais vénitiens, architectures austro-hongroises. Première déambulation. La vénitienne Place du Peuple : Tour-horloge, librairie (palais Ciprianis). Avant de sortir pour mieux réussir une entrée par l'antique Porte d'Or. Où se trouvent aussi la statue de Grégoire de Nin, les vestiges du couvent bénédictin (gisant). Visite du Péristyle de Dioclétien, au croisement du cardo et du decumanus. Tour de la cathédrale Saint-Domnius. Aperçu de la Porte d'Argent depuis l'intérieur. Visite du Temple de Jupiter devenu ensuite le baptistère Saint-Jean. Puis le Vestibule à coupole, ou salle d'attente des visiteurs de l'empereur. Retour à La Riva avec le soleil du soir. Et un dernier coup d'œil à la Porte d'Argent. Dernier ? Non ! On se refait le decumanus, sortant donc à l'ouest par la Porte de Fer, débouchant sur la Place du Peuple !

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mercredi 24 Split Split / Descente au port (qui groupe les gares trains, ferrys et bus), sous la pluie, pour glaner les infos nécessaires à la suite. Visite de la cathédrale Saint-Domnius, édifiée, serrée, dans l'ancien et petit mausolée de Dioclétien. Elle associe les décors romains aux styles suivants. Y sont représentés (autels et gisants) deux chrétiens, victimes de Dioclétien, puis sanctifiés : Domnius décapité et Anastase noyé dans la rivière, lesté d'une pierre. Puis la décevante crypte Sainte-Lucie, en dessous. Repas « Fish and Wines ». Exploration à l'ouest de la ville vénitienne : Pjaca (Place du Peuple), sa « boîte aux lettres », datant de 1809-1811, quand les Provinces illyriennes passèrent dans l'empire napoléonien, Palais Ciprianis, Tour de l'Horloge, Palais Nakić. Toujours dans la ville vénitienne : la Place des Frères-Radić. Quittant le centre par La Riva, ascension de la colline de Marjan (& chapelle Saint-Nicolas). Descente par le quartier Veli Varoš, fondé au 14e siècle pour les pauvres et les les pêcheurs de la ville. Pour enfin trouver l'église Saint-Mikula, préromane du 11e siècle. Trompés par les horaires municipaux nous arrivons trop tard au Musée archéologique, fermé, sauf aux groupes scolaires. Repérage des bus pour Salona.

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jeudi 25 Split → Salona Salona / Bus pour le proche site archéologique de Salona (devenu Solin, à 9 km au nord de Split). Ce port sur l'embouchure de la rivière Jardo fut un antique comptoir grec avant de devenir la cité romaine où naquit Dioclétien. Sous l'empereur Dioclétien, les chrétiens y furent persécutés. Salona devint quand même le siège d'un évêché au 6e siècle. Mais quand les Avars arrivent (les « barbares » !), les habitants abandonnent Salona et se réfugient à Spalatum (Splt). Il y a de beaux restes : nécropole, basiliques, thermes, Porta Cæsara, amphithéâtre, forum, théâtre… Visite de l'immense par archéologique, décevant seulement pour son théâtre. Pause restauration sur le banc grâce au boulanger du village.

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vendredi 26 Split → Trogir Trogir / Bus au départ d'une gare secondaire proche de notre appartement (privé d'accès internet). Circulation urbaine congestionnée. Le littoral forme une conurbation bouchant la vue sur la mer jusqu'à Kastel. La récompense advient à l'arrivée à Trogir. Petite cité renaissance et baroque, affichant son passé vénitien, posée sur un îlot, à peine séparé du continent par un pont, et au sud de l'île de Čiovo par un pont ouvrant. Sa cathédrale Saint-Laurent est un joyau, avec son portail roman finement sculpté par Radovan, sa chapelle de Jean de Trogir, son baptistère. Aperçu de l'église Saint-Jean-Baptiste. Après un repas de poissons, la visite de Trogir reprend. Les quais après un grain. Visite du cloître dominicain Saint-Dominique du 15e siècle. Tour de l'îlot et de ses fortifications du 15e siècle. Retour à la place centrale devenue « Jean-Paul II » avec son Palais Cipiko (13e et 15e siècles), son Hôtel de ville ancien palais des Recteurs, sa Loggia du 15e siècle et le maigre reste (linteau sculpté [pas de photo]) de l'église Sainte-Barbe du 10e siècle. Passage à l'île de Čiovo pour un pot avec vue reculée sur la cité historique. Retour en se faufilant entre les ondées d'avril. Bus pour le retour à Split.

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samedi 27 Split → Île de Brač Île de Brač (au sud de Split) / Joie du ferry-boat avec un soleil revenu. Longeant son cimetière marin, arrivée en l'île de Brač, au port de Supetar. Visite de l'église de l'Annonciation (18e siècle), puis du centre du petit port. Ultime délicieuse pizza. Promenade vers l'est, par le cimetière marin et le sentier thématique jusqu'au minuscule port de Mirca et ses tamaris. Retour au port et coucher de soleil depuis le ferry.

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dimanche 28 avion Split → Lyon Bus vers l'aéroport (juste avant Trogir) → avion → Lyon (déluge) → Dijon & Grenoble