L’Embalse del Ebro (Cantabria) –
Reinosa est le bourg principal de l'Embalse del Ebro. Sur ses rives
subsistent les restes de la ville romaine de Juliobriga, aujourd'hui
Retorillo, avec sa petite église. Sortant de ce lac artificiel, au lieu
dit Arroyo (barrage hydroélectrique), l'Ebro prend son élan et commence
son parcours vers l'Est-Sud-Est jusqu'à la Méditerranée.
L'Ebro serpente alors entre villages, ponts et églises romanes : Aldea
de Ebro, Colegiata de Cervatos (guère loin du río), le pont de Báscones
de Ebro, l'église et le pont de San Martin de Elines.
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Le cours supérieur du río Ebro
(Castilla y Léon) Le río Ebro se faufile par une
succession de
défilés - Hoces del Alto Ebro - lui permettant de franchir la
montagne. En passant par Orbaneja del Castillo, Escalada (portail roman
peint), le pont de Pesquera de Ebro. Avec la minuscule église romane de
Crespos. Ainsi que les restes du surprenant monastère cistercien de
Rioseco. Le pont de Valdenoceda, le río à Punte Arenas, puis, tout près,
le splendide Ermitage roman de San Pedro de Tajada.
(Castilla y Léon) Peu après un barrage hydroélectrique, arrivée à
Miranda
del Ebro (tristement célèbre pour son grand camp de concentration
de 1937).
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La traversée de La Rioja
(País Vasco)
Labastida, ville frontière et perchée, l'une des
capitales du vignoble du Rioja.
(La Rioja)
Bourgs dominant l'Ebro : San Vincente de la
Sonsierra, Elciego (et l'hôtel d'une grande bodega, construit par Franck
O. Gehry).
(País Vasco)
La Guardia : bourgade médiévale tournée vers
l'Ebro, dont la perle est son église Santa Maria de los Reyes avec son
portail polychrome sculpté au XII
e s., puis abrité et repeint
au XVII
e siècle. Et autres églises XIV
e et XVIII
e
s. Alentour, les vignes...
(La Rioja)
Logroño, capitale de La Rioja. Aussi point de
convergences de Chemin de Saint-Jacques du Nord (Pamplona, Viana) et de
l'Est (par l'Ebro) : tous les marcheurs passent par le Point
d'Information du Pèlerin, même les Japonais.
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Le río Ebro en Navarra
(Navarra)
Viana.
(Navarra)
Lodosa et son canal (canal de Lodosa) : où commence
l'un des principaux canaux d'irrigation détournant l'eau du río Ebro.
(Navarra) L'ancienne cité romaine de Calahorra n'a pas stimulé mon
Nikon. Le village de Milagro préparait, comme tant d'autres, une fête
locale avec lâcher de vaches dans les rues. À Villafranca les églises
sont de brique.
(Navarra) Coup d'œil sur le
río Aragón - gros affluent de l'Ebro
-
à Caparroso. Où je me laisse tenter cette fois par la
fête.
Finalement, je n'aime pas le petit jeu de rue avec les vaches,
stupidement provoquées avec un risque très mesuré ; alors je quitte
les fêtards sans attendre la concentration bovine annoncée dans l'arène,
passant ensuite par la Laguna de Pitillas.
(Navarra)
Tudela, fondée au IX
e s. par le calife de
Cordoue : autre ville, alors, des trois religions. Tudela, dont les
habitants furent vaillants dans la guerre de libération de 1808 contre
l'invasion napoléonienne.
(Navarra)
Bárdenas Reales : un territoire semi-désertique (mais
pas sans irrigation) spectaculaire pour les couleurs de ses sols
minéraux. Puis les paysages des hautes terrasses vers Ejea de los
Caballeros et Castejón de Valdejasa.
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Aragón : de Zaragoza aux Pyrénées
Zaragoza : la capitale. Soleil du soir sur Nostra Señora de Pilar
(XVII
e & XVIII
e s.), le vieux pont, le forum
romain marqué d'un édifice peut-être inspiré de celui ajouté au Louvre
et bordé par la cathédrale de style mudejar, La Seo.
Montée en zigzag vers le Nord (à l'est de la route de
Huesca) : Leciñena, Alcubierre. Traversant les montagnes de
Monegros, qui furent lignes de front pendant la Guerre Civile, avec un
site où George Orwell, combattant républicain, fut présent :
"Trincheras de la Guerra Civil, ruta Orwell".
Huesca a été bien abîmée par la Guerre Civile.
Jaca n'a pas été
épargnée, mais elle a conservé l'une des plus anciennes cathédrales
d'Espagne (XI
e s.)
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Le Canal Imperial de Aragón
Commencé par Charles Quint, donc au XVI
e s., ce canal s'est
voulu "de navigation". Problèmes techniques et financiers ont limité sa
réalisation. Son achèvement est réalisé dans les années 1780. Un projet
a même été monté pour le transformer en canal de liaison de l'Atlantique
(Pays Basque) à la Méditerranée, rejoignant les méandres de l'Ebro en
aval de Saragosse (Zaragoza) ; projet seulement.
Le trafic sur le canal s’est développé aussitôt construit, fin XVIII
e
s., mais s’est interrompu avec la Guerre d’indépendance. Au milieu du
XIX
e s., ce canal était utilisé pour le transport des
productions agricoles de la région ainsi que pour le déplacement des
personnes, dans des barques adaptées à ces différents usages. Mais à
partir de 1860, la réalisation de voies de chemins de fer parallèles à
l’Ebro réduisent à néant l’utilisation du canal pour le transport.
De navigation actuelle, de plaisance, je n'ai rien vu à ses extrémités.
Mais je n’ai pas exploré son cours (le paysage traversé par le canal,
peu réjouissant pour l’œil, fait d’agriculture intensive avec industries
intercalées, m’a conduit à renoncer à mon projet initial de suivre les
berges du canal en vélo). C'est devenu un remarquable monument
historique avec ses différents équipements et bâtiments. Le canal sert
maintenant à l’irrigation et active deux centrales hydroélectriques.
Naissance à Tudela – C'est de Tudela (Navarra), du site El Bocal,
à Fontellas, que commence le Canal Imperial de Aragón, empruntant l'eau
de l'Ebro. La prise d'eau du XVI
e s. demeure : je l’ai
traversée à pied. Lendemain de pluie, l’édifice en pierre laissait
passer l’eau et remonter les petits poissons. Au XVIII
e s.,
une prise a été réalisée un poil plus amont, avec bâtiments et pancartes
officielles, puis modernisée récemment.
Arrivée à Zaragoza (Aragón) – Zaragoza : après 110 km, arrivée du
Canal Imperial de Aragón à l'écluse de Casablanca. En aval de Zaragoza,
le Canal continue encore un peu vers l'Est, jusqu'a Fuentes de Ebro,
parcourant au total 125 km.
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