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dimensions d'images :
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aux hasards de la route |
édifices : des traces wisigothiques au style préroman |
Aragón y Navarra | Monasterio de San
Juan de la Peña (vers JACA)
Monastère fondé au IXe siècle. Les restes anciens sont à l'intérieur (étage inférieur) ; l'extérieur photographié est roman, avec du gothique, voire du renaissance ... |
Castilla y León | Quintanilla
de la Viñas : Santa María de Lara (vers BURGOS) Ermitage wisigothique du VIIe siècle. |
Camping sauvage | Basilica
de San Juan de Baños
de Cerrato (vers PALENCIA) Basilique wisigothique du VIIe siècle. |
San
Pedro de la Nave (vers ZAMORA) Église wisigothique du VIIe siècle. |
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du Tras-os-montes au Duro |
Igreja de São Pedro de Balsemão (vers LAMEGO)
Wisigotique ! Ah ? À l'intérieur peut-être ? Oui, mais c'était fermé... (une photo quand même) |
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au Minho : |
São Frutuoso de Montelios (BRAGA) : cherchée ... pas trouvée ! (des photos quand même) |
(Galicia) | Santa
Comba de Bande (vers OURENSE) Église wisigothique du VIIe siècle. |
Asturias | Santa
María de Naranco (vers OVIEDO) Initialement, cet ensemble constituait la résidence d'été du roi Ramiro Ier (842-850) avec le salon de réception (devenu le sanctuaire Santa Maria) et la chapelle royale San Miguel. |
Euskadi : Mitriku, Urrugne |
version du 22-08-2009
Comment retourner en Ibérie ?
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Itinéraire approximatif, jamais au sud du Duero-Duro |
![]() |
Au fait : quid des Wisigoths ?Le royaume wisigoth de Tolède (507-711) constitue un moment essentiel de l'histoire de la péninsule Ibérique au Moyen Âge. La synthèse entre la vigueur de l'héritage romain et le dynamisme du peuple wisigoth fit du VIIe siècle un moment de grande prospérité culturelle ... selon certains historiens. Pour d'autres, la vision est plus critique. Bartolomé BENNASSAR conclut pour les Wisigoths : " (...) Les trois siècles qui vont de 414 à 711 ont été assurément l'une des périodes les plus sombres de l'histoire de la péninsule. Du moins pour la plus grande part de la population : esclaves rossés ou mutilés, petits paysans humiliés ou dépossédés, juifs traqués et flagellés. La peste a sévi, la faim aussi. (...) ". Les traces matérielles de ce temps ? Quelques bijoux et quelques rares édifices, chapelles ou palais. Mon itinéraire suit la piste de ces édifices là où ils sont les plus nombreux (6 ou 7 !) : au nord-ouest de la péninsule. ... En deux mots ... ![]() Au IIIe siècle, ils participent au grand mouvement est-ouest des peuples germaniques dits " barbares " qui finira par achever l'empire romain. D'abord arrivés au nord du Danube, ils sont ensuite poussés plus à l'ouest par les Huns, s'allient aux Romains, se révoltent, finissent par prendre Rome en 410 et partent fonder le royaume de Toulouse, puis, vaincus par les Francs, ils s'installent en péninsule ibérique où leur royaume se développera pendant deux siècles. La fin : de 711 à 713, les Arabes conquièrent toute la péninsule ibérique, sauf l'extrême nord formant désormais le royaumes des Asturies. |
Les édifices wisigothiques : un style particulier.Les Wisigoths apportent aussi une contribution originale au développement des formes artistiques avec :
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en savoir un peu plus : voir ci-dessous ...en savoir bien davantage :
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Ces
Goths viennent des grandes plaines de l'est (vers la Vistule) et se
déplacent vers l'ouest. Ils s'installent au nord du Danube et
déviennent voisins des Romains. Influençables, ils adopte le
christianisme dès 340 ; mais version Arius (lequel pense qu'une
religion monothéiste ne doit avoir qu'un seul dieu ; donc le Fils Jésus
et le Saint-Esprtit, la Sainte Trinité : niet !). Un peu poussés par
les Huns vers 376, ils demandent asile aux Romains. C'est accordé : ils
passent le Danube et se posent vers l'actuelle Bulgarie. Mais les
choses se passent mal, ils se révoltent, envahissent un peu les Balkans
et finissent par envahir et mettre à sac Rome en 410. L'empire romain
est très mal ! ![]()
Finalement le roi Alaric se rabiboche avec
l'empire romain, lequel le charge d'aller calmer les Vandales qui
cassent tout dans l'Ibérie romaine, puis le rappelle et octroie à son
peuple la zone entre Loire et Garonne : ce sera le royaume Wisigoth de
Toulouse. Ce royaume s'étend ensuite vers le sud comme vers le nord.
Mais il a des soucis avec l'église catholique dont les évêques
n'apprécient pas du tout l'hérésie arienne. |
Et
surtout arrivent du nord les Francs dont le chef Clovis est un malin :
lui abandonne l'arianisme et se convertit au catholicisme, mettant de
son côté tous les évêques catholiques qui en fait constituent le réseau
de pouvoir de premier plan du monde romain maintenant que l'empire
romain s'est effondré : ce qui va l'aider. Bref, vers Poitiers (déjà
!), à Vouillé, l'armée des Wisigoths est écrabouillée par celle des
Francs en 507. Voilà donc le royaume wisigoth qui se tranfert au sud des Pyrénées, conservant néanmoins Languedoc et Provence. Ce nouveau royaume se débrouille pour être accepté par les élites hispano-romaines en créant un double droit : chaque peuple a son code de lois et seuls les Wisigoths peuvent accéder au métier des armes. Ainsi s'organise la péninsule ibérique (à l'exception de l'actuelle Galice où se maintient une sorte de royaume des Suèves). Ce royaume wisigoth vivra deux siècles : en gros de 500 à 700. Il ne saura pas très bien se consolider politiquement (en fait, zizanie continuelle chez les dirigeants !). Un grand changement se produit vers 600 quand les Wisigoths renoncent à l'arianisme et adoptent le catholicisme. Ainsi
fragilisés poliquement
et
militairement, quand
débarquent les Arabes, les Wisigoths prennent aussitôt la
pâtée (en
711, vers le rio Guadalete) et, en deux ans seulement, ils sont balayés
de toute la
péninsule, sauf dans l'extrême nord de la péninsule qui devient le
royaume des Asturies.
En
revanche le royaume wisigoth a développé une civilisation brillante aux
plans intellectuel et artistique. C'est dans le royaume wisigothique
que la culture classique jette en Occident son dernier éclat. Le rôle
politique joué par l'épiscopat, la diffusion de l'éducation et de
l'écriture, l'importance de la société urbaine assurent une longue
survie à l'héritage de la civilisation romaine, dont le royaume de
Tolède apparaît à plus d'un égard comme un conservatoire. |